Dans les écoles de Lee, en Floride, une petite révolution verte se joue entre les murs des cantines et au détour des couloirs. Des enfants sortent de cours de sciences les mains encore parfumées de basilic, fiers de voir leurs salades et leurs herbes aromatiques arriver directement dans les assiettes de leurs camarades. Au cœur de cette dynamique, la collaboration entre la FGCU (Florida Gulf Coast University) et le district scolaire transforme le jardinage sur site en véritable projet éducatif, où se mêlent respect de l’environnement, découverte du goût et apprentissage de la durabilité. Loin des discours abstraits, les élèves plongent les mains dans l’eau des tours hydroponiques, surveillent les racines et observent jour après jour la pousse des légumes qu’ils retrouveront à la pause déjeuner.
Dans ce modèle, le jardin n’est plus seulement un carré de terre au fond de la cour, mais un véritable lieu de vie pensé comme une petite ferme pédagogique moderne. Les tours verticales, les bacs surélevés et les systèmes alimentés par l’énergie solaire racontent aux enfants une histoire simple : celle d’une alimentation plus locale, plus fraîche et plus transparente. Les étudiants de la FGCU, formés dans le Food Forest du campus, arrivent en renfort comme des grands frères et grandes sœurs du végétal, rassurent les enseignants, vérifient l’irrigation, diagnostiquent les ravageurs et transmettent pas à pas les bons gestes. Ce tissage patient entre université, écoles de Lee et communauté locale ouvre une voie inspirante pour toutes les classes qui rêvent de relier leurs cours aux saisons, à la pluie, à la lumière et à la réalité du sol… ou de l’eau.
| Peu de temps ? Voici l’essentiel : |
|---|
| Conseil clé n°1 : Un jardin sur site, même petit, devient un puissant outil d’éducation à la nutrition, aux sciences et à la durabilité. |
| Conseil clé n°2 : Les tours hydroponiques verticales permettent de jardiner dans les écoles de Lee même avec très peu d’espace intérieur. |
| Conseil clé n°3 : La collaboration entre FGCU, enseignants et partenaires locaux sécurise l’entretien et la continuité des projets de jardinage. |
| Astuce ou bonus pratique : Commencer par quelques cultures rapides (salades, herbes, radis) renforce la motivation des élèves et facilite la promotion du jardinage auprès des familles. |
- Des jardins installés directement sur les sites scolaires, parfois en hydroponie, pour produire des légumes servis à la cantine.
- Des étudiants de la FGCU formés dans le Food Forest pour accompagner sur le terrain les enseignants et les élèves.
- Une pédagogie très concrète qui relie sciences, art, écologie, alimentation et vie quotidienne.
- Une dynamique de communauté où parents, associations et fondations soutiennent la durabilité des jardins éducatifs.
FGCU et écoles de Lee : un partenariat vert pour un jardinage sur site vivant et éducatif
Lorsque la FGCU s’est associée aux écoles de Lee, l’objectif était clair : faire du jardinage sur site un pilier d’éducation pratique, ancré dans le réel. Les enseignants connaissaient déjà les vertus d’un potager scolaire, mais se heurtaient souvent à un manque de temps, de confiance technique et de suivi. L’arrivée d’étudiants formés, motivés, prêts à retrousser leurs manches a changé la donne. Dans ce cadre, le jardin devient presque un cours à ciel ouvert, ou à défaut, à hauteur de tours hydroponiques bien alignées dans un couloir lumineux.
Le district des écoles de Lee dispose aujourd’hui d’environ 75 établissements dotés de jardins, dont une vingtaine produisent régulièrement des légumes pour leurs propres cantines. Quelques écoles vont encore plus loin : certaines parviennent à nourrir largement leur restaurant scolaire, tandis que deux d’entre elles fournissent même d’autres sites du district. Pour les élèves, croiser leurs propres feuilles de laitue, conditionnées en petits sachets prêts à être ajoutés à un burger, provoque un déclic : le vert n’est plus un « truc imposé », c’est le fruit de leur travail, de leur patience, de leur attention quotidienne.
Ce partenariat repose sur un maillage de compétences. Côté université, des étudiants en génie civil, en biologie ou inscrits au University Colloquium rejoignent la dynamique. Ils interviennent dans les classes pour monter les tours, régler les pompes, vérifier les réservoirs d’eau, rechercher les premiers symptômes de maladies. Côté écoles, des enseignants déjà investis dans des démarches de durabilité trouvent là un soutien précieux pour animer leurs projets sans s’épuiser ni renoncer. Le tout est coordonné par des référents en éducation à l’environnement qui veillent à la cohérence pédagogique.
L’un des points forts de cette alliance est l’accompagnement très concret des enseignants. Grâce à un financement farm-to-school de l’USDA obtenu en 2022, des stages ont été mis en place avec la FGCU pour que des étudiants puissent passer de classe en classe et aider sur le terrain. Leur rôle ne se limite pas à « venir jardiner » : ils co-construisent des check-lists de maintenance, regardent si l’irrigation fonctionne, si le niveau d’eau est suffisant, si des insectes indésirables s’installent. Cette présence régulière désamorce la peur de mal faire et évite que les installations ne tombent à l’abandon à la première panne.
Le Food Forest, jardin botanique comestible de la FGCU, sert désormais de base arrière. Une tour hydroponique y a été montée spécialement pour l’éducation des nouveaux volontaires. Les futurs intervenants viennent s’y former comme on répète un geste artisanal avant de l’emmener en atelier. Ils apprennent à régler le débit d’eau, à choisir des variétés adaptées aux écoles, à expliquer aux enfants le rôle des racines et des nutriments. Cette étape transforme des connaissances théoriques en réflexes concrets, prêts à être partagés.
Ce maillage fin entre campus et écoles trace une ligne directrice : un jardin scolaire solide repose sur la régularité, la patience et un collectif engagé. En reliant les savoirs universitaires aux réalités du terrain, la collaboration entre FGCU et écoles de Lee montre qu’un simple bac de salades peut devenir la première pierre d’une communauté plus résiliente, enracinée dans son territoire.

Un jardin sur site comme atelier de sciences et de vie quotidienne
Dans ce dispositif, chaque tour hydroponique ou bac surélevé se transforme en laboratoire vivant. Les élèves observent les racines nues plonger dans l’eau, comparent la croissance des plantes selon la lumière, la température, la qualité de l’irrigation. Ils n’apprennent plus les cycles de vie des végétaux uniquement dans un manuel : ils voient les graines gonfler, germer, feuilleter, puis se transformer en une salade entière qui finira dans leur assiette. Cette manière de faire parler la matière donne du sens à des notions parfois abstraites en classe.
Les enseignants profitent de ces supports pour aborder, dans un même endroit, des thèmes aussi variés que la biologie, les mathématiques (mesures, statistiques de récolte), l’art (croquis de feuilles, créations plastiques à partir des formes du potager) ou encore l’éducation à la santé. Quand un enfant croque dans une feuille de laitue qu’il a lui-même récoltée, la discussion sur les fibres, les vitamines, l’équilibre alimentaire devient immédiate, concrète, presque instinctive. Le jardin sur site agit comme un pont entre le savoir et le vécu.
Petit à petit, le jardinage glisse de l’activité ponctuelle vers une habitude de classe. Les élèves prennent en charge des tâches simples : vérifier le niveau d’eau, repérer une feuille jaunie, noter les dates de semis sur un calendrier mural. Ces gestes, répétés semaine après semaine, cultivent la responsabilité et l’observation fine. Sans le formuler ainsi, les enfants apprennent la patience, la notion de cycle, la nécessité de prendre soin du vivant pour en recevoir quelque chose en retour.
Au final, ce partenariat démontre qu’un jardin sur site bien pensé n’est pas un « plus » décoratif mais un fil conducteur pour apprendre à se nourrir, à comprendre la nature et à vivre ensemble avec plus d’attention.
Hydroponie, tours verticales et bacs surélevés : des outils modernes pour un jardinage scolaire durable
Dans de nombreuses écoles de Lee, les cours extérieures sont déjà bien occupées, et l’idée d’ajouter un potager peut sembler irréaliste. C’est là que les systèmes hydroponiques verticaux prennent toute leur place. Les tours où les plantes grandissent dans l’eau, sans terre, montent vers le plafond comme de petites colonnes de verdure. Elles utilisent peu de surface au sol, s’installent dans une cafétéria, un hall ou près d’une fenêtre bien exposée et transforment un coin vide en mini-ferme productive. Ce type d’installation illustre une durabilité adaptée aux contraintes de l’école d’aujourd’hui.
Les étudiants de la FGCU ont appuyé les enseignants pour configurer ces tours. Ils ont aidé à choisir des variétés rapides, résistantes et faciles à entretenir : laitues, basilic, menthe, parfois quelques tomates cerises légères. L’eau circule en circuit semi-fermé, remonte par une petite pompe, ruisselle sur les racines et redescend dans le réservoir. Les enfants peuvent suivre ce cheminement du regard, comprendre qu’un système bien pensé économise à la fois l’espace et la ressource en eau. Cette pédagogie de la sobriété se vit au quotidien et non dans un simple slogan.
À côté des tours, plusieurs écoles conservent des bacs surélevés en pleine terre. Ces structures, remplies d’un mélange de compost et de terre végétale, sont montées à hauteur d’enfant. Elles permettent de toucher le sol, de sentir l’humus, de voir les vers remuer en profondeur. Là où l’hydroponie raconte une agriculture urbaine futuriste, le bac surélevé reconnecte aux gestes ancestraux : griffer la terre, pailler avec des feuilles, observer les insectes auxiliaires. Cette complémentarité crée un discours équilibré sur l’environnement.
Dans certains lycées, les classes d’ingénierie ont même conçu des systèmes alimentés par des panneaux solaires pour faire fonctionner les pompes des tours hydroponiques quand aucune prise électrique n’est disponible à proximité. Ce croisement entre sciences appliquées et jardinage donne du corps à la notion de transition énergétique : un groupe d’élèves voit littéralement la lumière du soleil se transformer en énergie pour nourrir la production de légumes. Les termes « autonomie » et « résilience » cessent d’être des mots à la mode pour devenir une expérience tangible.
Pour accompagner les équipes éducatives, des guides de maintenance clairs ont été mis en place : vérification du pH de l’eau une fois par semaine, remplissage du réservoir, contrôle visuel des racines, entretien doux sans produits chimiques. Ces protocoles, simples mais réguliers, garantissent un jardinage propre, sans risque pour les enfants, et en cohérence avec une vision de durabilité et de respect du vivant.
Ce mariage entre techniques modernes et gestes essentiels du potager trace une voie rassurante : nul besoin de maîtriser une « haute technologie » pour se lancer, il suffit de suivre quelques étapes et de laisser le temps et la lumière faire leur œuvre.
Exemple de répartition des rôles autour d’une tour hydroponique scolaire
Pour aider une équipe à se projeter, il est utile de voir comment se répartissent les tâches autour des tours installées sur les sites des écoles de Lee grâce à la collaboration avec la FGCU. Chaque acteur a un rôle clair, à sa mesure, ce qui rend le projet fluide et durable dans le temps.
| Acteur | Rôle principal | Exemples de tâches concrètes |
|---|---|---|
| Enseignant | Coordination pédagogique | Planifier les séances, lier le jardinage aux programmes (sciences, art, nutrition) |
| Étudiants FGCU | Support technique et formation | Installer la tour, vérifier irrigation, diagnostiquer les problèmes, former les élèves |
| Élèves | Observations et soins quotidiens | Contrôler le niveau d’eau, récolter, noter les données de croissance |
| Parents / communauté | Soutien logistique | Aider lors des grandes journées de plantation, participer aux événements de promotion |
| Partenaires locaux | Ressources et financement | Apporter du matériel, cofinancer les systèmes, proposer des ateliers spécialisés |
Ce partage des responsabilités montre qu’un jardin scolaire ne repose pas sur une seule personne héroïque, mais sur un petit écosystème humain, à l’image de la biodiversité nécessaire dans un sol vivant.
Des salades de la classe à la cantine : nutrition, confiance et lien avec la communauté
Dans les cantines des écoles de Lee, un détail change le regard des enfants sur leur plateau : des sachets de laitue ou de légumes-feuilles indiquent qu’ils viennent du jardin de l’établissement. Lorsqu’un élève reconnaît la variété récoltée quelques jours plus tôt en cours de sciences, la salade cesse d’être un « accompagnement » pour devenir un trophée, une fierté. Il n’est pas rare de voir des élèves grignoter ces feuilles en guise d’en-cas avant même de garnir leur burger, simplement parce qu’ils savent d’où elles viennent et qu’ils en connaissent l’histoire.
Cette expérience directe renforce l’éducation à la nutrition. Les discussions sur le sucre, les fibres ou les graisses ne sont plus des statistiques lointaines : l’enseignant peut montrer une feuille, rappeler comment elle a poussé, comment elle a été protégée sans pesticides, et inviter à comparer ce goût frais avec celui d’un produit industrialisé. Petit à petit, les enfants apprennent à écouter leurs sensations, à trouver agréable une salade croquante ou un brin de basilic, sans contrainte ni sermon culpabilisant.
Un autre effet puissant se joue dans la confiance en soi. Le jour de la récolte est souvent vécu comme une petite fête. Les élèves se relaient pour couper les salades avec précaution, les rincer, les peser, les mettre en sachets. Ils savent que ces sachets iront nourrir leurs camarades, parfois toute une classe, parfois plusieurs. Ce rôle de « nourrisseurs » donne une place nouvelle, très valorisante, à des enfants qui ne se sentent pas toujours à l’aise sur les bancs de l’école. La réussite ne se mesure plus uniquement aux notes, mais aussi à la qualité d’un légume bien poussé.
Les familles sont progressivement associées à cette dynamique. Des soirées ou matinées de promotion du jardinage sont organisées sur le site scolaire : ateliers semis, visites de la tour hydroponique, dégustations de recettes simples à base de produits du jardin. Les parents découvrent souvent avec surprise la maîtrise technique acquise par leurs enfants : ces derniers expliquent le fonctionnement du circuit d’eau, nomment les variétés, parlent de saisonnalité. Ce renversement des rôles, où l’enfant devient celui qui transmet, crée une forme de fierté mutuelle.
Le district des écoles de Lee a structuré ces actions au sein d’une Healthy Living Collaboration, reliant jardins, menus de cantine, cours de nutrition et projets pédagogiques. L’objectif est double : améliorer la santé globale des élèves et lutter contre certaines formes d’insécurité alimentaire en montrant qu’une partie des besoins peut être couverte localement, avec la participation directe des jeunes. Les fondations, ONG et universités impliquées voient dans cette approche un levier concret pour renforcer la durabilité des habitudes alimentaires.
En filigrane, ces jardins racontent une histoire simple : lorsque l’on prend le temps de semer, d’arroser et d’attendre, la nourriture n’est plus un produit anonyme, mais un lien vivant entre la terre, l’école et la maison.
Des retombées pour toute la communauté éducative
Les retombées de ces jardins sur site dépassent largement le cadre de la salle de classe. Les personnels de cantine, par exemple, adaptent progressivement leurs pratiques en intégrant ces produits ultra-frais aux préparations : salades du jour, garnitures de sandwichs, herbes pour relever une soupe. Ils apprennent à travailler des volumes modestes mais réguliers, à mettre en valeur ces récoltes, parfois en mentionnant leur origine sur les menus affichés.
Les associations locales, les commerçants de quartier ou les fermes voisines peuvent aussi se greffer au projet. Certains proposent des ateliers de cuisine, d’autres fournissent des semences adaptées au climat local ou viennent partager leur expérience d’agriculteurs. Le jardin de l’école devient alors un lieu de rencontre entre générations, un espace où l’on compare les gestes d’hier et les outils d’aujourd’hui, où l’on parle aussi bien des traditions culinaires que des défis climatiques.
À mesure que cette dynamique s’installe, les jardins des établissements de Lee inspirent d’autres écoles, parfois dans d’autres districts. Des directions viennent visiter, notent la simplicité des dispositifs, questionnent les enseignants sur les obstacles rencontrés. Les étudiants de la FGCU, devenus au fil du temps de véritables animateurs de ce réseau, partagent avec plaisir les ajustements qui ont permis de tenir sur la durée : planification des répétitions de culture, rotation des équipes d’élèves responsables de l’entretien, recours à des vacances de jardinage allégées pendant les congés scolaires.
Pas à pas, un jardin qui semblait n’être qu’une expérience locale devient un exemple de ce que peut produire une collaboration sincère entre université, écoles et communauté. L’important n’est pas d’atteindre l’autosuffisance totale en légumes, mais d’ancrer dans le quotidien des enfants un autre rapport à l’alimentation et au vivant.
Comment s’inspirer du modèle FGCU–écoles de Lee pour d’autres jardins scolaires
Le partenariat entre la FGCU et les écoles de Lee offre une base solide pour toutes les équipes qui souhaitent lancer ou renforcer un jardinage sur site. Ce modèle montre qu’il est possible d’avancer pas à pas, sans moyens démesurés, en misant sur la clarté des rôles, la simplicité des outils et une vision partagée de la durabilité. Plutôt que de copier chaque élément, l’enjeu est d’en saisir l’esprit : un jardin accessible, vivant, relié aux cours, aux saisons et à la communauté qui entoure l’école.
La première étape consiste souvent à identifier un ou deux alliés : un enseignant motivé, un parent jardinier, une association locale, une université voisine. À partir de ce noyau, on peut lancer un petit projet pilote : quelques bacs surélevés, ou une seule tour hydroponique dans un endroit bien visible. L’important est de viser une taille raisonnable, gérable au quotidien, pour ne pas décourager les équipes dès la première saison. Une fois ce premier pas consolidé, il devient plus facile de convaincre d’autres collègues, la direction, voire des partenaires extérieurs.
Pour structurer l’avancée, il peut être utile de s’inspirer des outils développés dans les écoles de Lee : check-lists d’entretien hebdomadaire, carnets de bord pour noter les dates de semis et les quantités récoltées, petites affiches pédagogiques accroché près des cultures pour expliquer leur rôle. Ces supports ne demandent pas de compétences particulières, mais créent un cadre rassurant qui facilite la transmission aux nouvelles classes ou aux futurs enseignants.
L’implication des élèves dès la conception renforce l’adhésion. Leur demander quels légumes ils aimeraient voir pousser, comment ils imaginent l’aménagement, voire les associer au choix entre bac surélevé et tour verticale, leur donne une place d’acteurs. Ils n’entrent plus dans un projet « imposé » mais co-construit. Dans le modèle FGCU–écoles de Lee, cette co-construction est visible jusque dans la mise en place de systèmes solaires ou dans la création de supports de communication réalisés en cours d’art.
Peu à peu, le jardin peut devenir un fil rouge annuel : observation des premières pousses au printemps, récoltes estivales, préparation du sol à l’automne, activités plus douces l’hiver autour des graines, des plans de cultures ou de la découverte de la biodiversité locale. Ce rythme saisonnier aide à ancrer l’école dans son territoire et à rappeler que le vivant ne se cale pas uniquement sur le calendrier scolaire, mais aussi sur la lumière, la pluie et la température.
Quelques idées pour démarrer un projet de jardin sur site inspiré de la collaboration FGCU
Pour passer de l’envie à l’action, voici des pistes concrètes à adapter à chaque établissement, dans l’esprit de ce qui se fait déjà dans les écoles de Lee :
- Démarrer avec un seul support de culture (un bac surélevé ou une tour hydroponique) et noter toutes les étapes dans un carnet partagé.
- Créer un petit groupe de pilotage composé d’enseignants, d’élèves et de membres de la communauté pour répartir les tâches.
- Organiser une journée de lancement avec plantation collective et visite guidée pour les familles.
- Intégrer le jardin dans au moins deux matières (par exemple sciences et arts plastiques) dès la première année.
- Prévoir un moment hebdomadaire dédié à l’observation et à l’entretien, même court, pour ancrer la régularité.
Ces quelques gestes, s’ils sont menés avec patience et bienveillance, suffisent souvent à enclencher une dynamique qui grandira d’année en année. À l’image de la FGCU et des écoles de Lee, il s’agit moins de viser la perfection que de cultiver un jardin qui ressemble à ceux qui l’entretiennent : simple, vivant, ancré dans son milieu.
Pourquoi installer un jardin sur site dans une école ?
Un jardin sur site permet de relier des notions théoriques (sciences, nutrition, écologie) à des gestes concrets. Les élèves voient pousser les plantes qu’ils étudient, goûtent aux légumes récoltés et développent un autre rapport à l’alimentation, plus curieux et responsable. C’est aussi un outil puissant pour travailler l’observation, la coopération et le respect du vivant.
Faut-il beaucoup d’espace pour lancer un projet comme dans les écoles de Lee ?
Non, les tours hydroponiques verticales utilisées en collaboration avec la FGCU montrent qu’il est possible de jardiner dans un couloir, une cafétéria ou une salle bien éclairée. Un seul bac surélevé ou une tour peut suffire pour démarrer, l’essentiel étant la régularité des soins et l’intégration dans les activités de classe.
Comment impliquer une université ou une association locale dans un jardin scolaire ?
Le plus simple est de contacter les structures proches qui travaillent déjà sur le jardinage, l’environnement ou la durabilité. Proposer des visites, des temps d’échange ou un petit projet pilote peut ouvrir la voie à un partenariat durable, à l’image de la collaboration entre la FGCU et les écoles de Lee où les étudiants jouent un rôle de soutien technique et pédagogique.
Les jardins scolaires sont-ils compatibles avec une démarche écologique ?
Oui, à condition de privilégier des pratiques naturelles : pas de produits chimiques, compostage des déchets verts, économie d’eau, choix de variétés adaptées au climat local. Les systèmes hydroponiques bien conçus peuvent également être très sobres en eau et en surface, tout en offrant un support d’éducation à l’environnement et à la durabilité.
Que faire des récoltes issues du jardin de l’école ?
Les légumes peuvent être servis à la cantine, proposés en dégustation en classe, intégrés à des ateliers cuisine ou distribués symboliquement aux familles. Dans les écoles de Lee, une partie de la production alimente directement les repas scolaires, ce qui renforce la fierté des élèves et donne du sens à leur engagement au jardin.
Source: fgcu360.com


